Newletter n° 18 - Janvier 2017

Bonjour,

L’année 2017 pointe le bout de son nez, alors il temps pour moi de vous souhaitez une belle année, que vous trouviez les ressources nécessaires pour réaliser vos vœux les plus chers.

 

Oui, mais…. Si notre idée du bonheur faisait (parfois) notre malheur ? *

Dans la recherche scientifique, on donne deux définitions du bonheur. La conception « hédonique » et la conception « eudémonique » du bonheur.

La conception « hédonique » (du grec hédoné : le plaisir) le définit en termes de plaisir ou d’émotions positives et d’absence de douleur ou d’émotions négatives.

La conception « eudémonique » du bonheur (du grec eudaimôn : bon esprit) fait davantage référence au sentiment que notre vie dans son ensemble, vaut la peine d’être vécue et cela, indépendamment du plaisir. Selon cette conception, il est possible de ressentir que notre vie a du sens même en éprouvant de l‘inconfort.

« Nutella, chaque jour, c’est du bonheur à tartiner »,  « Castorama, partenaire du bonheur », « MMA, c’est le bonheur assuré », « Babybel, 360 degrés de bonheur », « Renault Scénic : plus de place au bonheur »,  « Club Med, tous les bonheurs du monde » et bien sûr Coca-Cola et son « du bonheur pour tous ! »

Le bonheur, qui nous est servi à toutes les sauces dans la publicité, les médias et qui est enseigné dans tant de séminaires, est –il le nouveau Graal à la recherche duquel tout le monde se presse en vain ?

De nos jours, on nous vend l’idée qu’une vie heureuse ne comporte ni épreuves ni souffrances. Nous sommes abreuvés des images de ce bonheur idéalisé, de cette existence uniquement constituée de plaisirs. Cette vie-là est devenue un support marketing pour nous vendre toute une gamme de produits et de services. Les marchands de bonheur nous promettent que de tels achats, de la poudre à lessive à la voiture en passant par les voyages ou les stages, nous permettront d’atteindre cet état tant désiré. En bref, le bonheur est en train de devenir, par certains côtés, la nouvelle religion de notre société de consommation.

La professeure Iris MAUSS de l’université de Stanford a mesuré chez des individus la propension à considérer le bonheur comme le must.

L’étude a montré entre autre, qu’en situation de stress peu important, quand l’environnement externe ne fournit pas de raison ou d’excuse à son seul mal-être (on devrait donc être heureux), ce sont ceux qui sont les plus préoccupés par leur bonheur qui ont le niveau de bien-être le plus bas et le niveau de dépression le plus élevé…

 

Alors au final je nous souhaite pour cette année 2017 de la lucidité et de la douceur envers soi même.

La lucidité que je nous souhaite n’est pas toujours agréable : se rendre compte que la réalité est différente de ce que nous désirons est parfois douloureux. Mais cette compréhension est salutaire, elle nous aidera à nous engager avec clairvoyance sur le chemin de vie qui nous convient. Cela nous évitera de nous perdre en cherchant le bonheur où il n’et pas.

 

Carl Gustav Jung aurait dit : « Nourrir ceux qui ont faim, pardonner à ceux qui m’insultent et aimer mon ennemi, voilà de nobles vertus. Mais que se passerait-il si je découvrais que le plus démuni des mendiants et le plus impudent des offenseurs vivent en moi et que j’ai grand besoin de faire preuve de bonté à mon égard, que je suis moi-même l’ennemie qui a besoin d’être aimé ? Que se passerait-il alors… ? »

Kristin Neff, de l’université du Texas  donne trois aspects à la douceur envers soi même : la bienveillance envers soi-même, la reconnaissance de son humanité commune et l’accueil de la totalité de ses expériences intérieures sans jugement. La douceur envers soi nous amène à percevoir les revers et problèmes de la vie ainsi que les émotions désagréables qui les accompagnent comme faisant partie de l’expérience humaine : ils sont partagés par chacune et chacun d’entre nous à un moment ou à un autre. Elle nous connecte à notre commune humanité, en nous rappelant que nous sommes tous imparfaits.

Eric Rolland

* Titre de la conférence organisée par la FFDP le 12 novembre 2016


Les ateliers à ne pas manquer

« La psychosomatique »  -  6 février 2017

Pour Freud les maladies psychosomatiques faisaient partie de ce qu’il nommait « les voies d’allègement de l’inconscient ». En effet « psychosomatique » décrit un trouble organique ou fonctionnel exprimant un conflit d’origine psychique. Des ponts existent avec l’AT, R. Erskine et M.J. Zalcmann  parlent dans leur modèle du circuit du sentiment parasite de manifestations parasitaires. Nombreux sont nos clients qui consultent à partir de ces plaintes

« Transfert et contre transfert » -  12 et 13 février

Considéré à l’origine comme une perturbation de la relation thérapeutique, le transfert et le contre-transfert sont aujourd’hui perçus le plus souvent comme ressource importante pour saisir la dynamique du patient au niveau le plus profond. Le processus du traitement est entravé si le professionnel ne prend pas conscience ou n’accepte pas ces phénomènes internes.

« La fratrie » -  22 mars 2017

A la suite de Freud, Berne n’a pas donné beaucoup de place aux liens qui se créent dans une fratrie et à leur incidence sur le développement psychoaffectif de la personne, ni à l’importance de l’impact de la fratrie dans la construction du scénario.

 « Les états du moi » -  1er avril 2017

Nous avons la chance d’accueillir pour la 2eme année José Grégoire. José nous propose de continuer à réfléchir sur les états du moi structuraux et sur notre façon de les utiliser dans nos accompagnements.


Du côté des livres

« La dépression, une épreuve moderne »,

de Lucien TENENBAUM, chez L’Harmattan

Voilà qu’une souffrance aussi ancienne que notre humanité, celle de se sentir abandonné, fatigué de vivre, triste à en mourir, devient une épidémie nommée dépression et qu’elle doit se frayer un chemin difficile entre la maladie, à laquelle la médecine du XXIe siècle veut la réduire, et le silence honteux où elle a été confinée pendant des siècles.

Epreuves pour chacun, problème pour la société, quel est son lien intimes avec notre modernité ?

Lucien TENENBAUM , psychothérapeute, ancien psychiatre des hôpitaux nous dit que cet ouvrage s’adresse aux professionnels de la relation d’aide, à ceux qui connaissent personnellement la souffrance dépressive et aux esprits soucieux de comprendre notre temps.

 

« L’art de penser dans un monde distrait et violent », de Laurie Hawkes, chez Odile Jacob

 

 

Comme la résilience, savoir penser est un processus qui aide à résister aux épreuves et à vivre mieux. Jusque là cette aptitude que l’on nomme la mentalisation était essentiellement connue des psychologues, mais chacun aujourd’hui peut développer cette force….

 

 

 

 

 

 

 


Pour toutes informations pratiques et inscription à ces ateliers ou formations, nous vous invitons à vous rendre directement sur notre site www.institut-rhonalpin-at.fr ou à nous contacter à l’adresse suivante : institut.at@gmail.com

 

Eric Rolland,
Directeur de l’Institut.